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Les effets du Covid (1)

Durant les deux mois de confinement liés à la pandémie de Covid, vous et votre chien avez vécu une période inédite… que vous avez dû « inventer » au fur et à mesure en tenant compte des informations, parfois contradictoires ou peu claires, de nos dirigeants.
Et cette situation n’a pas été sans problèmes passés, présents et même futurs…

Qu’est ce qui a changé ? Comment solutionner les soucis nés du confinement… Faisons un petit tour de la question.
Les points d’intérêt principaux sont :

  • L’apprentissage ou le réapprentissage de la solitude
  • Le port du masque
  • Le manque de socialisation et/ou la « désocialisation »

Chacune de ces situations fera l’objet d’un poste… Voici le premier

Apprendre ou réapprendre la solitude

Le confinement nous a imposé de rester chez nous, éventuellement d’y faire du télétravail et donc de nous retrouver, avec enfants et animaux, en contact quasi permanent.
Or ça, ce n’est pas la « vraie vie », car nos obligations (boulot, courses…) nous imposent généralement de nous absenter plusieurs heures, voire toute la journée en laissant notre compagnon seul à la maison.
Les enfants, eux, devraient être à l’école au lieu d’interagir en continu avec notre chien.
Votre compagnon à quatre pattes s’est donc habitué à une présence quotidienne régulière… mais cela va probablement changer dans les semaines à venir…
Vous allez donc devoir progressivement le « sevrer » de contacts et lui (ré)apprendre à rester seul.
Et ne croyez pas qu’il n’y ait que les jeunes chiens qui soient dans le cas, même adulte, votre compagnon peut développer, et exprimer, de l’inquiétude du fait des changements dans la durée de vos présences et absences

Commencer au plus vite

Dès à présent, même si vous n’avez pas encore repris un rythme « normal » de travail ou de vie, commencez par vous absenter 5 à 10 minutes, avant d’augmenter la durée de vos sorties si votre chien se comporte bien.
Attention : absence signifie quitter la maison ou l’appartement, à pied ou en voiture, et faire le tour du bloc, aller faire des courses ou un mini jogging… Bref, ne plus être « perceptible » par votre compagnon.
Personne ne doit rester dans les lieux, sur le palier ou le perron ou trop près du foyer car les sens de votre chien étant bien plus aiguisés que les vôtres, il saura immédiatement que vous n’êtes pas réellement absent.
Veillez aussi à faire de vos départs et arrivées des moments « normaux », donc pas de caresses, de petits mots doux, d’explications, de grande fête… Plus vous montrerez à votre compagnon que votre absence est « normale » moins il s’inquiétera.
Vous pouvez l’aider à passer le temps en l’occupant avec un jouet, un os à grignoter, un « kong » dans lequel vous aurez logé de la nourriture, quelques croquettes bien cachées…
Lui mettre la radio ou la télévision, laisser une lumière allumée… ne sont pas des gestes utiles car le chien est suffisamment intelligent pour faire la différence entre un objet qui émet des sons ou de la lumière et votre présence réelle… De plus, êtes vous bien sûr(e ) que vous avez sélectionné l’émission ou la chaîne qui lui plaît ?

La technologie sera un bon outil pour savoir ce qu’il fait en votre absence : placez une camera à un endroit stratégique et filmez son comportement, ses déplacements ses attitudes, vous pouvez aussi enregistrer ses actions et ses éventuelles vocalises.

Heureusement, nos chiens ont de la ressource et après quelques jours, il saura que votre absence n’est que momentanée…et vous attendra bien à l’aise, dans son panier.

Solutionner les problèmes

Il se pourrait que, malgré le fait de vous absenter très progressivement, votre chien ne s’adapte par à votre disparition inexplicable de son point de vue, et hurle, gratte aux portes, démolisse durant ses moments de solitude.
Voici quelques pistes à tentent :
Revoir en détail ce que vous faites, dites, en partant et en revenant… Afin de déterminer si ce n’est pas votre inquiétude qui génère ses réactions.
Le chien étant dans le non verbal, il est attentif à vos gestes, à votre façon de parler, à votre langage corporel. Si tous les messages qu’il détecte de cette façon lui indiquent que vous êtes inquièt(e) ou peu sûr(e ) de vous, il va s’angoisser et devra faire baisser sa tension en bougeant anormalement ou en aboyant, en vous appelant.
Réduire la durée de votre « disparition » et vérifier comme indiqué plus haut, ce que votre chien fait lorsque vous n’êtes pas là, puis augmenter progressivement le temps de votre absence.
Si votre chien y est habitué, l’utilisation d’une cage d’intérieur, de façon provisoire et pas pour de trop longues durées, permettra aussi d’éviter les destructions…

Il se pourrait que, malgré tous vos efforts, votre compagnon ne s’adapte pas à votre nouveau rythme de vie, dans ce cas, faire appel à un bon spécialiste en comportement canin sera à envisager.