Chaque année, aux environ du 21 juillet, le club de flyball des Norman dogs, organise une compétition et Jacky, notre « parrain » dans la discipline, en profite pour proposer à ceux qui le souhaitent de faire la traversée pédestre d’une partie de la baie, depuis la plage de Genêts jusqu’au Mont Saint Michel.
Comme c’est une expédition que nous avons déjà réalisée plusieurs fois, nous en avions évidemment parlé au club et c’est ainsi que 16 personnes s’étaient inscrites pour participer à cette promenade bien particulière.
Notre premier lieu de rendez-vous était Caen, où les uns arrivèrent le samedi et les autres le dimanche.
Côté logistique, nous utilisons la « camionnette », dans laquelle nous allions voyager à 4 personnes + 5 grands chiens et 1 moyen !! Sans oublier les tentes et le matériel pour notre compétition du dimanche, nos bagages et ceux de nos toutous…
Marie-Paule au volant, Liota comme guide avec Bob à ses pieds, Sandy et Nadine sur le siège arrière avec les bagages et, dans le coffre, le matériel + Coban, Fidji (couché et invisible), Fangio, Charra et Ella !
Sur la carte, le trajet de Genval à Caen se fait en 4h20, mais c’était compter sans les vacanciers et le beau temps. Ce cocktail nous fit vivre, sur la partie française de notre trajet, une expérience de « péages en folie » pas piquée des hannetons : il nous fallut plus d’une heure pour franchir les 3 km du premier péage, c’est pourquoi, lorsque le gps annonça, à l’approche du deuxième, qu’il y avait un fort ralentissement, nous décidâmes de sortir de ce piège au plus vite.
Le temps de régler l’appareil sur « trajet sans péages » et nous repartions, cette fois sur des routes bien plus sympathique… jusqu’au moment où la voix impersonnelle de notre « guide » nous demanda de « tourner à droite et prendre le ferry » !
Etonnement… nous arrivions face à l’eau… et en effet, un bac démarrait justement, emportant avec lui sa cargaison de voitures vers l’autre rive.
En attendant que le bac revienne, maîtres et chiens prennent quelques minutes de détente
La descente qui permettra d’entrer dans le bac
C’est parti, nous quittons le plancher des vaches !
En quelques minutes nous arrivons sur l’autre rive…
Le temps de demander à une cycliste comment fonctionnaient les choses et le bateau revenait.
Nous y montâmes et, en quelques minutes, nous franchissions la Seine à pied sec…
Depuis que nous allons à Caen, c’était bien la première fois que nous utilisions cette option !
Mais, un peu plus loin, une mauvaise surprise nous attendait en effet, suite à des travaux, nous fûmes dirigés vers le pont de Tancarville que nous dûmes franchir avant de le reprendre, presque aussitôt, dans l’autre sens !
Pour la dernière partie du trajet, nous reprîmes l’autoroute, sans aucun souci cette fois et c’est bien à temps que nous arrivions à l’hôtel pour y prendre possession de nos chambres.
Michelle, Chantal et Yves, qui devaient nous retrouver à l’arrivée vers 18h, eurent encore moins de chance que nous, perdant quasi 2h à certains péages…
Heureusement, ils m’avaient averti de leur arrivée et j’avais pu confirmer leurs chambres auprès de la responsable de l’accueil.
Vers 20h, nous étions tous réunis et allions prendre un repas en commun au restaurant qui jouxtait notre hôtel, faisant sensation, sur la terrasse, avec le nombre impressionnant de chiens présents mais surtout le calme dont ils firent preuve.
Le dimanche fut réservé à notre compétition de flyball dont vous pouvez lire le récit sur notre blog spécial « flyball » : http://flyballbelgique2.wordpress.com/2013/07/26/21-juillet-grand-prix-de-normandie/
Le soir, après avoir pris le temps de nous rafraîchir et de soigner nos chiens, Jacky avait prévu de réserver des tables pour les équipes qui le souhaitaient, dans un restaurant spécialisé en produits de la mer.
Hélas, suite à une mauvaise communication de la part du responsable de l’établissement, la réservation n’avait pas été confirmée, du coup, nous étions une trentaine « sur le carreau », à ne pas avoir de place….
Heureusement, ce ne sont pas les restaurants qui manquent dans le coin et en un tournemain, un établissement de cuisine italienne nous acceptait, avec plaisir…
C’est ainsi que nous terminâmes la journée, en goûtant des spécialités délicieuses, tout en discutant chiens, comme il se doit !
Le lendemain, lundi, c’était le grand jour !
Nous démarrions vers 9h30 de l’hôtel pour une bonne heure de trajet vers Avranches et ensuite Genêts, la plage d’où nous allions partir à pied pour la traversée de la baie.
Le temps que tout le monde arrive, que Jacky paye la traversée et que notre guide nous rejoigne, et nous démarrions
laissant Sandy et Ella sur la plage, toutes deux restant là parce que Sandy ne pouvait nous accompagner, à cause d’un gros problème de dos.
Les chiens furent bien vite libérés et nous enlevâmes nos sandales avant de nous lancer dans notre nouvelle aventure.
Au loin, le Mont Saint Michel est à peine visible dans la brume de chaleur
Chaque traversée est unique parce que la baie est vivante…Cette fois, les marées trop basses avaient déposé une belle épaisseur de boue grasse et glissante qu’il fallait franchir tout en douceur pour ne pas perdre l’équilibre…
Heureusement, nous arrivâmes ensuite au sable sec sur lequel notre progression fut plus aisée et où nous ne dûmes qu’éviter les cadavres de méduses.
Nous n’étions évidemment pas les seuls à faire la traversée… un groupe de cavaliers nous dépassa bientôt.
Quelques passages dans une eau n’ayant qu’une très faible profondeur furent vite expédiés.
Près du rocher de Tombelaine, les chiens furent remis en laisse pour éviter une fugue qui aurait dérangé les oiseaux de la réserve ornithologique.
Ensuite, nous arrivâmes au clou de la promenade : la traversée d’une rivière où l’eau arrivait quasi à la taille de notre guide.
Un contact radio avec son collègue et elle proposa d’avancer vers la mer afin de trouver un endroit moins profond et plus sûr.
Les chiens dûment mis en laisse pour qu’ils ne soient pas emportés par le courant et nous entrions dans l’eau.
Même Charra, la plus grande parmi nos toutous, dû nager durant quelques mètres mais l’expérience ne fut pas trop éprouvante pour les chiens et bientôt, nous arrivions sur l’autre rive.
Une nouvelle zone de vase glissante fut notre dernier obstacle avant l’arrivée au Mont !
Tandis que les plus courageux partaient à l’assaut du rocher et de ses étroites ruelles, nous restions sur place pour pique-niquer à l’aise et prendre un peu de repos.
Siska et Soledad attendent patiemment le retour de leur maîtresse
Michelle s’était chargée de la corvée eau et les chiens purent donc boire tout leur saoul.
Trois quart d’heure plus tard, nous nous regroupâmes sur la plage afin de repartir vers notre point de départ.
Comme la marée allait monter rapidement, la guide décida de prendre un trajet un peu plus court, en passant entre la mer et le rocher de Tombelaine, une première pour nous…
Une fois encore, la traversée de la rivière força les chiens à nager avec plus ou moins d’aisance et de plaisir…
mais ils passèrent la majorité du retour en liberté, à galoper après les oiseaux marins, à manger l’une ou l’autre « crasse » et à jouer entre eux…
Après le sol plus ou moins dur de la plage, nous débouchâmes sur le sable sec, que la marée n’envahit qu’aux hautes eaux.
Les chiens avaient repéré les lieux et il ne leur fallut guère d’explication pour retrouver le sentier menant au parking.
Mais, avant cela, ce fut le passage obligé aux robinets pour un décrottage grossier, la vase boueuse ne faisant pas un bel effet sur le tapis de la voiture !
Le temps de leur donner à boire et nous nous installions sur la terrasse du seul établissement du lieu, où nous retrouvions Sandy, très fière du comportement fort calme de Ella durant les 5 h de notre traversée.
Et c’est autour d’un verre ou d’une glace que se termina cette édition 2013 de la promenade du Mont Saint Michel !
Mais nous n’en avions pas terminé pour autant, et un peu plus tard, nous reprenions la route vers Caen… Surprise, le GPS annonçait un retard de 2 heures… Etrange… Mais pas tellement car, en arrivant à l’hôtel, nous vîmes qu’il devait avoir pas mal plu… de nombreuses flaques occupant les rues.
C’est alors que nous apprîmes qu’un orage terrible, accompagné de trombes d’eau, était tombé sur la ville, inondant maisons et rues du centre ville !
Le château de Maltot, où se passait notre concours de la veille, n’avait pas été épargné et la grêle avait fait de graves dégâts aux tentes des équipes encore présentes.
Le soir, nous nous retrouvâmes, avec Hervé et Gérard, du club des Norman dogs, pour un repas « fruits de mer », de quoi échanger nos impressions sur ce week-end qui se terminait.
Mardi matin, nous passâmes au chargement de la voiture et reprîmes la route… cette fois, aucun souci aux péages et c’est par le pont de Normandie que nous traversâmes la Seine…
Si la pluie nous accompagna durant un petit temps, elle ne fut heureusement pas trop gênante et c’est sous une chaleur accablante que nous arrivâmes, après une route sans histoire, à Genval.