Que vous soyez sportif du dimanche ou de la semaine, vous savez certainement que la pratique de n’importe quel sport demande un échauffement et nos chiens de fly, sportifs de haut niveau, ne font pas exception à cette règle. Voyons pourquoi, comment, quand… Bref, faisons le tour de la question.
Dans le cadre du flyball, nous avons deux « types » d’échauffements : le premier, essentiel, est celui que chaque maître réalise individuellement avec son chien avant tout entraînement ou, en compétition, dans le temps précédant les premières courses de la journée.
Le second se passe sur le terrain, au moment de la prise de terrain par l’équipe.
Mais avant de détailler les mouvements et exercices à faire dans ces deux cas, voyons d’abord quelques généralités sur l’échauffement.
Pourquoi échauffer le chien?
Comme le mot le dit bien, l’échauffement a pour but d’augmenter la température corporelle pour mettre organes et muscles en action et préparer l’ensemble du corps à l’effort qui va suivre.
Dans les muscles, la hausse de température accélère la transformation des réserves d’énergie en énergie mécanique, ils seront donc plus efficace et plus souples et les tendons seront plus élastiques.
Le liquide synovial qui se trouve dans les articulations du chien va devenir plus fluide, permettant ainsi une meilleure lubrification des articulations et donc une plus grande amplitude de mouvement.
La chaleur augmente la transmission des informations dans le système nerveux, le chien sera donc plus attentif et prêt à l’action.
Les vaisseaux sanguins se dilatent et les capillaires sont mieux irrigués, le sang qui amène l’oxygène aux muscles y arrive donc plus facilement et irrigue un maximum de la masse musculaire.
Les performances sont ainsi augmentées grâce à cette augmentation de chaleur.
Cet échauffement induit directement une réduction du risque de blessures comme par exemple
- Déchirure ou élongation au niveau des muscles et des tendons
- Foulure ou entorse
- Micro blessures répétées au niveau du cartilage des articulations
- Chute ou faux-mouvement par manque de coordination nerveuse
Combien de temps dure un échauffement ?
Le simple fait de marcher au pas est déjà un échauffement en soit, mais attention, 100 ou 200 mètres en trottinant pour arriver jusqu’au terrain, ce n’est pas efficace et surtout loin d’être suffisant.
Il y a beaucoup d’exercices possibles pour échauffer votre chien, la marche est une possibilité mais doit remplir pour cela certains critères : en échauffement, votre chien devra parcourir au moins la même distance que celle qu’il devra faire durant son « travail », multipliée par 4.
La longueur d’un terrain de flyball étant de 15,50 m environ de la ligne de départ à la boîte, si nous y ajoutons 10m pour la zone d’accélération, puis que nous multiplions par deux puisque logiquement le chien fait un aller-retour. Nous arrivons à un total de grosso modo 50 m.
En compétition votre chien fera cinq courses en moyenne par manche donc il va parcourir 250m.
Votre chien devra donc marcher au pas (max 3km/h), en laisse, pendant 1km pour que ses muscles soient suffisamment échauffés.
Et, après ceci, ses articulations et tendons, eux, ne seront pas encore en état de supporter l’effort !
Pour travailler les articulations les plus mises à l’épreuve, il faut connaître les parties du corps de votre chien qui seront particulièrement sollicitées.
Prenons donc un toutou lambda: Les pattes (1) elles supportent le chien, le propulsent, lui permettent de ralentir pour arriver sur la boîte et la déclencher puis d’accélérer pour revenir vers vous. Bref ses pattes servent à tout et doivent s’adapter à la qualité du terrain en une fraction de seconde.
Pour ralentir les doigts (2) s’écartent, permettant une plus grande prise au sol, plus de frottement et une meilleure préhension. Pour accélérer ils se resserrent permettant à la patte de concentrer la puissance des muscles de propulsion dans une plus petite zone et de donner plus de réactivité au pied !
Plus haut le long des pattes, les hanches (3) et les épaules (4) sont l’axe important du moment ! Les hanches vont permettre aux pattes de se placer dans l’alignement du corps puis d’être ramenées sous le chien. De la flexibilité des tendons et ligaments dépendent la souplesse du chien et l’amplitude de ses mouvements. Les hanches interviennent donc essentiellement à la propulsion.
De leur côté les épaules servent à ralentir ! La façon dont le chien va placer ses pattes, l’angle d’attaque au sol, le positionnement de l’avant-bras et du bras, tout cela variera selon que le chien souhaite profiter de son accélération ou, au contraire, freiner pour tourner sur la boîte.
Poursuivons le long du corps pour arriver à la tête (5), elle oriente toute la colonne vertébrale du chien, donne la direction à suivre et, bien placée, sert à l’accélération ou au freinage de tout le corps… En outre, nos chiens de fly, plus encore qued’ autres, doivent travailler cette zone… car les mâchoires (6) permettent au chien d’attraper la balle à la boîte… Ce qui est le but du jeu !
A l’opposée se trouve…. La queue (7) ! C’est le balancier du corps. Elle sert à déterminer la direction à prendre, elle contrebalance le poids du chien lorsqu’il tourne sur la boîte, d’où la difficulté de certains bergers australiens et d’autres chiens à queue courte à avoir un tournant « propre » sur la boîte !
Toutes ces zones ont leur importance et doivent être bien travaillées pour éviter les déchirures des ligaments ou des soucis articulaires. Et on ne voit parfois le résultat d’un manque d’échauffement que des années après l’effort.
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