Afin de profiter du long week-end, cette année, j’ai prévu d’organiser notre sortie calaisienne annuelle à Pâques, c’est-à-dire du 30 mars au 1e avril.
Une dizaine de personnes étaient inscrites pour cette virée le long de la côte d’opale et comme nous avions donné congé au club, nous pûmes partir, bien à notre aise, Nadine et moi, tandis que les autres participants étaient déjà sur place ou nous y rejoignaient en journée.
Après une route sans histoire, nous arrivions sur le grand parking situé au sud de la plage de Calais, lieu où nous avons l’habitude de nous donner rendez-vous.
Rita, avertie de notre venue, arriva quelques minutes plus tard et c’est à trois, accompagnées de nos chiens, que nous débutâmes notre week-end par une promenade le long de la plage, en bordure de dunes, marée haute obligeant.
Angie, Fidji et Fangio… en pleine découverte olfactive.
Inutile de dire que nos chiens en profitèrent royalement pour courir mais aussi pour analyser avec beaucoup d’intérêt les trop nombreux objets les plus divers, et polluants, déposés par la marée…
Iazy, un peu jeune pour faire une longue distance à pied, est installée dans le sac à dos.
De notre côté, nous avions l’étendue marine comme seul horizon, et si le temps n’était pas bien chaud, le soleil était tout de même présent.
Après l’aller en bordure de plage, nous prîmes l’arrière des dunes pour le retour, question de changer de paysage.
Ensuite, comme nous avions encore un peu de temps avant le rendez-vous prévu à l’hôtel, nous allâmes déguster un café ou un chocolat bien chaud dans une boulangerie où la délicieuse odeur du pain cuit berça le sommeil, bien mérité, de nos toutous.
A l’hôtel, tout le petit groupe se retrouva et la répartition des chambres fut rondement menée et nous prîmes ensuite la route vers la ville où nous avions prévu de souper à la crêperie bretonne où nous avons nos habitudes depuis des années.
Avant de nous attabler, nous prîmes quand même le temps d’aller jusqu’au bout du môle, regarder le coucher du soleil malgré le vent glacial et admirer l’agilité des cormorans nageant sur le sommet des vagues.
Après une nuit sans histoire, nous prîmes le chemin du cap blanc nez, avec bien sûr la montées jusqu’à l’obélisque… mais les côtes anglaises étaient encore trop dans la brume matinale.
Plusieurs des participants décidèrent ensuite de descendre, par le sentier, jusqu’au cran d’Escalles tandis que nous retournions à nos voitures pour les rejoindre via la route.
A cette heure, pas encore grand monde sur le parking, nous pûmes donc sans difficultés installer nos voitures puis, après avoir pris notre matériel, ce fut la descente vers la plage.
Cette fois, la marée était basse et la plage tout à nous…
jeux de « grands » chiens, dans les vagues
Mais les « petits » ne sont pas en reste !
Nous partîmes donc vers le sud. Sans même nous en apercevoir, nous arrivâmes au village de Wissant, nous décidâmes alors de manger sur place puis, de revenir à notre aise, via la falaise puisque la marée allait remonter entretemps.
Pour le repas de midi, notre point de chute habituel était complet, mais ce n’était pas dramatique, nous trouvâmes à nous installer, à l’intérieur et avec nos chiens, et nous pûmes manger un petit bout à notre aise.
Pour le retour, nous passâmes d’abord sur quelques centaines de mètres par la plage avant de monter un escalier qui nous amena sur le sentier de la falaise.
Comme souvent, le groupe s’était un peu éparpillé et dans la première partie de celui-ci se trouvait Nadine.
Marc et moi étions un peu plus en arrière, avec quelques autres et, bien sûr, nos chiens.
Parmi ces chiens, Khépri jouait avec Fidji et au moment de monter l’escalier, alors que Khépri obéissait à son maître en nous rejoignant, Fidji continua tout droit, pensant que sa maîtresse était plus loin, devant lui.
Le temps de voir qu’il filait, de l’appeler, sans résultat, puis de rejoindre Nadine et de lui dire d’appeler son chien… il se passa plusieurs minutes… tandis que Nadine partait à la recherche de son chien, le reste du groupe se rassembla et nous attendîmes, sous un doux soleil, le retour de nos deux lascars…
Hélas, Nadine revint bredouille et très paniquée… Elle avait rencontré plusieurs personnes qui se trouvaient plus loin que nous, tous étaient bloqués par la marée et attendaient que la mer se retire pour pouvoir continuer leur progression entre mer et falaise.
Imaginant que Fidji avait peut-être décidé de continuer et de nager en direction du nord, nous continuâmes notre progression jusqu’au cran d’Escalles mais, aucune trace du chien le long de la plage, réduite à sa plus simple expression par la marée haute.
Nadine était désespérée et, tous, nous imaginions le pauvre Fidji noyé…
Espérant malgré tout qu’il soit dans les environs, Nadine avait donné son numéro de téléphone à tous ceux qu’elle avait rencontrés. Nous fîmes un dernier tour, infructueux, à l’endroit où nous l’avions vu pour la dernière fois, cela nous permit de voir que le mot était passé, nous fûmes accueillis par un « ah c’est vous qui avez perdu votre border brun » !
Attendre sur place était inutile, nous décidâmes donc de rentrer à l’hôtel et de revenir le long de la falaise, une fois la marée descendue, soit une bonne heure plus tard.
Le réceptionniste de l’hôtel nous aida énormément en nous trouvant les coordonnées de la SPA locale et en nous permettant de téléphoner à la police afin de les avertir de la disparition du chien. Deux équipes furent aussitôt mises sur pied afin d’aller voir sur place.
Et puis, une vingtaine de minutes plus tard, le miracle : un appel sur le gsm de Nadine : Fidji était retrouvé, sain et sauf, les personnes qui l’avaient vu et pris nous l’amenaient directement à l’hôtel.
Cette fois, ce furent des larmes de joie et de soulagement que Nadine versa pendant que j’appelais la police afin de les avertir de la bonne nouvelle et que le mot passait auprès de tout notre groupe !
Peu après, c’est un Fidji complètement déshydraté, à la robe blanche de craie mais toujours aussi aboyeur qui retrouva sa maîtresse !
Ouf, une mésaventure qui finissait bien…
Le soir, nous allâmes jusqu’à l’énorme centre commercial « europe », non loin du tunnel sous la Manche, pour prendre notre repas du soir, laissant nos chiens sagement couchés à l’hôtel, pour la circonstance.
Le lundi matin, nous avions décidé de faire une dernière balade tous ensemble… le long de la plage, comme il se doit.
A peine arrivés sur le sable, Fangio démarra comme une flèche et, en quelques minutes, il n’était plus qu’un tout petit point crème à peine visible sur le sable des dunes…Décidément, Nadine n’avait pas la cote avec ses chiens, cette année.
Nous arrivâmes bientôt au chien et découvrîmes qu’il avait senti la délicate odeur d’un jeune phoque en putréfaction !! Et bien sûr, quoi de plus délicieux que d’en dévorer les entrailles ?
Bref, c’est le museau ensanglanté et très satisfait de lui que notre compère accepta enfin de nous rejoindre en laissant sa délicieuse trouvaille sur place !
Le temps était parfait et nous en profitâmes donc pour fouler une dernière fois l’étendue sableuse avant de revenir à nos voitures.
Là, notre groupe se dispersa en effet les uns rentraient directement sur la Belgique, d’autres allaient dans un magasin spécialisé où ils avaient vu du matériel à des prix nettement inférieurs à ceux pratiqués chez nous et Nadine et moi avions décidé de faire quelques courses après avoir été visiter une bourse aux minéraux organisées dans un village des environs.
Nous nous saluâmes donc en nous disant que, l’an prochain, nous allions refaire notre escapade annuelle… sans perdre Fidji, cette fois !